Une nuit orageuse...

Serpentard Nombre de messages : 883 Date d'inscription : 02/10/2005

La forêt était naturellement déserte à cette heure de la nuit, le vent glacial balayait les feuillages, le ciel avait un aspect assez... Terrifiant, l'orage était sur le point d'éclater...
Tout le monde dormait naturellement... Mais pourtant, un craquement sec se fit entendre, suivit d'une respiration sifflante... Un jeune homme, pâle sortit des feuillages en titubants, une main plaqué sur le bras gauche, les yeux mi clôt.
Il fit quelque pas avant de s'appuyer contre un arbre, la respiration de plus en plus saccagée, les dents serrés. Simon passa une main sur son ventre, et la porta à ses yeux, une substance visqueuse dégoulinait lentement... Du sang...

En effet, Simon en était couvert, une bataille ? Non... Une simple visite, plus ou moins obligé, encore une fois, il commençait à croire les sottises qu'on pouvait entendre à son égard...
Il s'assit sur une racine le dos adossé contre le tronc, et ferma les yeux. Sur.. Il ne pouvait rentrer au chateau dans cet état là... Mais avait il vraiment le choix ? Il n'allait tout de même pas ce laisser mourir ici.. Comme un lâche ? Oh et puis.. Pourquoi pas ? Ça serait la meilleure solution pour mettre terme à tout ça...

Une pluie glaciale ce mit à tomber, Simon ne ressentait plus rien, son corps entier était engourdit par ses bléssures, son coeur n'était pas loin de sombrer encore une fois dans le chaos...
Il aurait pu mettre terme à tout ça en un coup de baguette mais... Mais quoi ? Qu'est ce qu'il le retenait après tout ?
D'un geste tremblant, il enfonça sa main dans sa poche, en sortit sa baguette et s'arrêta en plein dans son geste...
Se tuer serait la meilleure des récompenses qu'il puisse lui donner... Pour rien au monde.. Pour rien au monde il lui ferait plaisir...

Sa voix résonnait dans sa tête, Simon ferma à nouveau les yeux, il se sentait mal... Qu'allait il faire à part... Se laisser battre par l'ennemi ? Ça saurait idiot nan ?
Une larme s'écoula lentement sur son visage en laissant une traînée rouge de sang séché, il se sentait faible, presque mourant, il n'eut même pas la force d'essayer cette larme traîtresse... À quoi bon vivre ? Ça n'avait plus aucun sens !

D'autres larmes s'écoulèrent, de plus en plus nombreuses, sa vue se brouilla lentement..
Logiquement, il aurait déjà essuyé son visage, pleurer était signe de faiblesse nan ? Mais là... Personne le voyait... Il pouvait en quelque sorte "évacuer"...
Ses blessures le faisait de plus en plus souffrir, sa respiration devenait de plus en plus haletante, la pluie de plus en plus froide, son teint de plus en plus pâle...
Simon devenait fiévreux... Il commencer à réellement tomber malade, son sang s'écoulait de son corps, il tombait lentement dans l'inconscience... Après tout... Voilà un moyen de fuir la vie facilement... Mais...

Mais voila... Le destin ne s'ecoule pas toujours comme on le souhaitrait...

Ardael qui passait dans le coin pour renouveller son stock de terre fraiche pour l'humus de sa plante dans le dortoir, s'arreta non loin de Simon, son sac sur l'épaule, etonné de voir ainsi le jeune homme en cet endroit... Il regarda le ciel... Et a cette heure la... Bien, devoir de prefet en chef oblige, simon allait encore s'en prendre une... Bon... Allez...

Il s'approcha du jeune garçon et au moment meme ou il allait parler pour remonter les bretelles de ce cher simon a propos d'un certain reglement interieur, il s'arreta. Il y avait un truc qui clochait. Simon était couvert de sang... Ardael s'agenouilla.

"Daren? Daren tu m'entends?"

L'important presentement etait de savoir si le sang qui maculait ses vetements etait a lui ou pas... Si oui, il craignait le pire...

Il approcha alors la main du visage de simon.

Serpentard Nombre de messages : 883 Date d'inscription : 02/10/2005

Simon entendit une voix lointain, il ouvrit les yeux, l'image était flou, elle bougeait.. Bizarre, surement à cause de ses blésures.
Au bout d'un moment il crut reconnaître Ardael... Il referma les yeux... Si c'était vraiment Ardael qui se trouvait devant lui, il n'échapperait pas à l'interrogatoire cette fois là, une fois qu'il sera de nouveau sur pied, Ardael sauterai sur l'occasion, on en se retrouve pas en plein millieu de la nuit, blessé, dans la forêt sans raisons...
À cette pensée, Simon se sentit encore plus mal.. Ressortir comme ça touts les souvenirs du passé pour reconstituer les raisons de ses blessures ne lui plaisait pas du tout...
Alors autant éloigner "l'ennemi" tout de suite....

"Dégage.. Laisse moi... "

Ces quelques mots, soufflés avec difficulté, avaient suffit pour le rendre encore plus faible, son sang s'écoulait toujours de ses plaies à petites gouttes, sa tête tournait de plus en plus, son teint palissait, il respirait avec plus en plus de difficultés...

La pluie glaciale continuait de tomber de plus en plus fort, il tremblait sous l'effet de la fièvre, ses habits étaient souillés de sang, à le voir comme ça, on pourrait croire qu'il revenait survivant d'un combat acharné... Pourtant, ce n'était pas le cas...
Il se sentait s'éteindre lentement, comme si quelqu'un soufflait sur la chandelle qui le gardait en vie pour la faire vaciller, pour le faire souffrir...
Pourquoi ne pas mettre termes à tout ça maintenant ? Il lui suffirait d'une parole, d'une formule... Oh et puis non... Ça lui ferait trop plaisir, et pis Simon ne voulait pas mourir comme un lâche...
Il leva les yeux vers Ardael, les doigts crispaient sur sa baguette.. Si il devrai mourir de ses mains, ça ne serait pas devant lui...

"Laisse moi.... Allez.. Dégage... C'est rien... Ça va passer...... Tu pourras... Me retenir... Après... Si ça... Te chantes... Mais... Part... C'est... Pas... Le... Moment..."

Sa voix était devenue presque suppliante, il haletait de plus en plus, ses douleurs s'accentuaient, mais Simon n'avait plus qu'un seul souhait.. En finir avec tout ce chaos, cette pression, qui régnait et l'oppressait depuis sa naissance... La vie n'est plus rien à ses yeux...
Mais... Ardael ne le laissera jamais là, c'est évident... Dommage... Encore une occasion de perdu...
Sa baguette glissa lentement de ses doigts, les larmes coulaient lentement sans qu'il ne puisse se retenir, elles virent se déposer lentement dans ses plaies, le piquant d'avantage, accentuant sa douleur, et interne et externe...
Bonne chance à celui qui voudra le ramener à la case départ...

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