Malaise au magasin de Plume.

Dégustant un chocogrenouille tout en marchant avec lenteur dans les rues, elle s’amusait à regarder le monde suivre leurs activités quotidiennes, son sac en bandoulière sur l’épaule gauche et à peine une trace d’émotion sur le visage.

Le chocolat fondait lentement alors que, regardant le nom des magasins, elle se mordit la langue en recevant un livre en plein visage.
Tournant la tête sous l’effet du coup mais ne quittant pas sa position initiale pour autant, elle goûta le sang. Ses yeux s’étaient fermés instinctivement alors que son visage restait froid.

Amenant lentement une main à sa joue, elle ne vis pas un jeune homme arriver précipitamment en s’excusant, toute son attention étant porter sur la douleur qui se répandait dans sa mâchoire.

Avalant, elle laissa ses yeux exprimer sa colère alors que, les dents serrées, elle regarda enfin le jeune homme.

À le voir, il ne semblait pas vraiment déranger par l’accident, n’y même sincère dans ses excuses.

Sur un ton sec elle lui dit avant qu’il ne finisse sa phrase :

« Arrête de gaspiller ta salive, criss de con et apprend à viser. »

Sur le coup, elle avait reprit ses habitudes linguistiques Québécoises, Après ses paroles, d’un geste plutôt brusque, elle lui écrasa le reste de sa chocogrenouille en plein visage. Le nez sembla craquer mais Rose était trop concentré la résistance des os du jeune homme pour s’en rendre compte. D’ailleurs celui-ci tomba sous la pression qu’exerçait sa main.

Violente oui, mais pas conne.
Avant que le gars ne se relève elle avait déjà déserté les lieux.

Marchent un peu plus vite, elle cracha à terre un mélange de salive et de sang alors que sa peau restait impassible. Ouvrant la mâchoire tout en marchant, elle entendit celle-ci, ou plutôt sentie, un craquement léger du côté droit. Ses yeux se plissèrent alors qu’elle refermait la bouche, n’aimant pas du tout la sensation de ses os ce frottant l’un qu’autre l’autre.
Portant une veste noir, elle fini par entrer dans un magasin de plume pour demander un mouchoir, son nez aillant commencer à saigner légèrement.

...Mouchoir se trouvant tendu par une main à la peau mate qui, après inspection, s'avère appartenir à un élève de la maison Serpentard, à en juger par l'uniforme, et à Sirendele Dobshalee même pour être précis, si on en juge par les cheveux blancs et l'air ahuri.

Il cligne des yeux sans mot dire quelques secondes devant l'air surpris ayant parcouru pendant une fraction de seconde le visage impassible de la nouvelle arrivante - Lose, Chose, un truc comme ça - avant de finir par hausser les épaules, mouchoir toujours tendu, sourcils haussés.

"...Bah... Smok va m'trangler s'qu'il apprend que j'lui ai pas aidé sa fille... Et sauf ton respect mais là avec du sang qui t'dégouline partout ma pauv't'as l'air d'une psychopathe hein. Mais s'pas grave. J'comprends. Y'en a qu'ont moins d'chances que les autres en naissant et tout et tout, hein, c'la vie, tout ça. Ma soeur a une tronche de psychopathe aussi quand elle s'est pris une beigne."

Lui laissant le mouchoir, Sirendele se recule de deux pas et incline la tête pour dévisager la fille un instant d'un regard appréciateur. Mouais, pas trop trop mal... Un peu trop l'air d'un cadavre, tout de même, mais après tout chacun ses goûts hein, il en faut pour tout et tout le monde et puis si Smok fait du fétichisme envers les zombies il a bien le droit et puis il a sûrement raison et puis c'est pas son problème d'abord et puis c'est tout.

Vwala.

Une moue sur les lèvres, l'Hindi se retourne alors en haussant des épaules à nouveau.

"Bon bah c'pas que j't'aime pas, enfin si j't'aime pas j'te connais pas mais ça c'un détail s'tout p'têt'que quand que j'te connaîtrai j't'aim'rai on sait jamais hein, mais donc oui bah bref j'suis pas v'nu là pour glander moi, j'ai du matos à acheter. Donc bah..."

Sirendele s'approche d'une étagère au hasard, nez plissé, sourcils arqués, semblant tenter de deviner l'utilité profondes des plumes. Nan mais eh oh, admettez-le, se faire chier à écrire avec une plume, un parchemin et de l'encre, faut vraiment être masochiste, surtout quand les dieux se sont donnés la peine d'inventer le stylo bille rechargeable et les rames de papier blanc. Le parchemin c'est nul pour dessiner pendant les cours en plus, l'encre prend mal et ça couiche, c'est vraiment merdique côté discrétion.

L'adolescent secoue la tête, l'air las.

"'Tain, d'jà que j'suis pas s'posé sortir, eh bah en plus j'y prends quarante-douze ans à choisir c'te plume de merde, tiens... Oh et puis chiotte, n'afout, d'toute façon j'me s'rais ben fait coller avant la fin d'la s'maine même sans ça et... Et hey, tiens !" Sirendele se retourne vers Rose et pointe un doigt sur elle. "Un prêté pour un rendu ? T'aurais pas un stylo, que j'te l'emprunte le temps que d'm'en faire envoyer un autre ? Nan pac'que s'pas pour dire que tout ça c'des merdes..." Il désigne le magasin d'un vague signe de sa main gauche, tournant sur sa taille; "...Mais si en fait c'en est, t'vois. Ou alors s'tu sais où que j'peux m'en choper... Et s'possible du vrai papier aussi, blanc, pas ces merdes qu'on dirait du vélin tout malfoutu..."

Rose avait fini par prendre le mouchoir, l’air non pas abasourdit, mais plutôt en pleine agression des sens.
Ses yeux suivaient les mouvements du gars en même temps que ses oreilles captaient temps bien que mal tout ce qu’il pouvait dire dans des lapses de temps impressionnant…

Elle n’aimait pas vraiment le malaise qui montait vachement vite dans sa gorge et encore moins la sensation de déjà vue. Clignent des yeux tout en essuyant lentement le sang, le mouchoir prit en boule dans sa main, elle avança de deux pas et fit un drôle de truc.
Jettent un coup d’œil au gars, elle fit glisser son sac de sur son épaule et prit, avec un petit sourire, la gueule du commercent en pleine stupéfaction.

S’accroupissent, elle rouvrit la bouche entre temps pour la faire craquer, tout en farfouillant d’une main, le mouchoir toujours contre le nez.

« Sirendele, c’est bien ça? T’es déjà aller au chemin de traverse? Sans doute pas… et puis merde j’en sais rien, mais là bas… » Elle fini par sortir une coupe de gallon. Y’a un chemin qui mène dans le territoire moldu. »

Ce relevant, tout en tournant le mouchoir d’une main, elle tendit les gallons de l’autre.
Toujours en ayant l’impression d’avoir des insectes lui rongent la mâchoire, elle continua.

« J’ai pas de doute que tu es de l’argent, mais tu ira à Gringotte pour les changer en argent moldu… »

Elle s’arrêta, regardent par la fenêtre un instant tout en fourrant d’un geste stressé les gallons dans la main de Sirendele. Se penchant pour prendre son sac tout en gardent la fenêtre dans son champ de vision.

« Merci pour le mouchoir. »

Elle se releva en tournant un peu sur ses talons, s’apprêtant à aller vers le fond du magasin.