La symbolique du chiffre 7
(demande de mademoiselle Delacour)
J'ai fait mention dans mon cours de la symbolique du chiffre sept au niveau biblique.
On m'a demander des détails, je vous les donne.
Je me refère donc à L'apocalypse selon saint Jean (c'est le dernier livre de la bible) où l'on remarque la répetition du chiffre 7.
Pour ceux que la lecture de la bible intérresse...
http://www.topchretien.com/topbible/texte.php?traduction=MAR&livre=Apocalypse&chapitre=1De meme, dans la bible toujours, on retrouve mention des 7 dans les reves de Joseph, les vengeances, les ages, etc.
Un chiffre magique?
La riche symbolique du chiffre sept est associée aux quatres cycles périodiques de la lune et aux sept planètes traditionnelles de l'astrologie. Depuis l'Antiquité on divisise donc le mois lunaire en semaines de sept jours auxquels correspond une planète :
Dimanche : Soleil
Lundi : Lune
Mardi : Mars
Mercredi : Mercure
Jeudi : Jupiter
Vendredi : Vénus
Samedi : Saturne
Sept est donc le symbole de la totalité et la complétude, symbole largement répandue dans diverses traditions religieuses et philosophiques1 :
Les Sept merveilles du monde
Les sept arts libéraux
Les sept dons du Saint-Esprit
Les sept âges de l'homme
Les sept portes de Thèbes
Le chandelier à sept branches
Les sept sacrements
La rose aux sept pétales
Les sept Pléiades
Les sept cordes de la lyre
Les sept plaies d'Égypte
Les sept péchés capitaux
Les sept jours de la Création
Les sept trompettes de l'Apocalypse
Entre la mythologie et la science naissante ont connaît la philosophie pythagoricienne (VIe siècle) qui voit dans les nombres des principes universels (ex.: 3 symbolise le mariage, 4 la justice et 7 l'occasion!). Plus tard, dans un de ses traités biologiques, Du sens et des sensibles, Aristote affirme que les couleurs, comme les saveurs sont au nombre de sept, en classant les premières sur une gamme qui va du noir au blanc. Dans son Optique (1703), Newton fait de même pour ordonner la suite des couleurs du spectre qu'il a obtenu en décomposant la lumière blanche avec un prisme, couleurs qui deviendront les sept couleurs de l'arc-en-ciel :
Newton aurait ainsi établi une correspondance entre le phénomène de la couleur et les intervalles sonores de la gamme musicale :
Do, ré, mi, fa, sol, la, si
Celles-ci, existaient d'ailleurs depuis le début de l'an mille. On attribue en effet l'établissement du nom des sept notes de la gamme musicale (pour les langues latines) au bénédictin Gui d'Arezzo, qui se servit des premières syllabes des sept vers de la première strophe d'un hymne à saint Jean-Baptiste pour créer la gamme diatonique :
Ut queant laxis
Re sonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum
Solve polluti
Labii reatum
Sancte Iohannes
(Ut deviendra plus tard, Do)
Dans un autre ordre d'idées, on constate que l'alphabet grec antique est composé de sept voyelles. Les Grecs sont d'ailleurs les inventeurs d'un alphabet complet qui inclut les voyelles et les consonnes. Après avoir emprunté leur alphabet à celui des Phéniciens, les Grecs auraient modifié la valeur de certaines consonnes de l'alphabet phénicien (qui ne notait pas les sons vocaliques) pour les transformer en voyelles:
Les sept voyelles de l'alphabet grec :
Dans la présentation graphique de Sept, la valeur approximative de chacune des voyelles2 est signalée par des exemples de mots français qui sont tous d'origine grecque (ex.: «stéréo» pour l'epsilon; «cerbère» pour l'êta; «muse» pour l'upsilon et «horloge» pour l'oméga).
Dans cette tradition basée sur le mystère des analogies secrètes... il s'agit ici d'associer, dans un septénaire multimédia, le pouvoir expressif ou musical du souffle de la voix à celui des couleurs, un peu à l'instar de ce poème d'Arthur Rimbaud qui établit une résonnance en entre les voyelles et les sensations pures que sont les couleurs :
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombrelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrement divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silence traversés des Mondes et des Anges :
- O l'Oméga, rayon violet de Ses yeux !
Voilà. si vous en voulez plus dites le moi.