effectivement monsieur Smok il est plus que temps de reprendre, sortez vos parchemins et vos plumes, la partie theorique dont je vous parlais commence dès maintenant
attend un peu que les eleves sortes leurs affaires puis commenceSurtout n'hesitez pas à poser des questions à tous moments enfin prenez quand meme la peine de lever la main et de ne pas me couper en plein milieu d'un passage
Cours N°1 : Magie Egyptienne intro Comme l'attestent depuis longtemps de nombreux témoignages, l'Egypte ancienne était le pays de la magie - et des magiciens - très répandue dans toutes les classes de la société, du paysan au pharaon.
Bien sûr, les pratiques magiques ou de sorcellerie découlaient d'une vision du monde où l'ordre et la sécurité se trouvaient sans cesse menacée par des forces destructrices.
Il fallait donc les combattre pour préserver le royaume et ses habitants.
Si l'administration centrale pratiquait très officiellement l'envoûtement contre les ennemis potentiels du pays, l'individu, lui, avait recours à la magie (occasionnellement à la magie noire), pour se protéger de multiples dangers qui l'assaillaient. La déesse lionne Sekhmet et ses émissaires, propagateurs d'épidémies, étaient particulièrement redoutés.
Quand les dieux, les morts et bien d'autres entités pénétraient dans les corps, ils engendraient alors de graves désordres chez les possédés, qu'il fallait juguler.
La magie s'y employait, luttant contre la maladie, la souffrance et la mort. Si, cependant, cette dernière survenait, le défunt, grâce à elle, était assuré de la vie éternelle. Devenu un Osiris, il pouvait alors se reincarner (ou posseder un corps selon les differentes versions), et se mêler aux vivants.
Techniques de la magie La magie est avant tout une science livresque. Le magicien utilise des recueils de formules adaptées à chaque cas traité.
Parfois, il adapte lui-même ses formules, ce qui correspond au rite oral. Généralement ces formules << à dire >> sont suivies de quelque chose qui est << à faire >>, c'est-à-dire le rite manuel. De temps en temps, le magicien utilise un corps intermédiaire auquel il donne une vie provisoire.
Le transfert
La technique de base du magicien est le transfert.
Il s'agit de transférer une situation vécue par le patient dans le monde des dieux. La particule mi, << comme >>, joue un grand rôle.
Par exemple, le patient a été piqué par le serpent comme Horus a été piqué dans le gebel.
On implique donc les dieux dans l'évènement vécu par le patient. Cela répond à une double fonction.
Tout d'abord, l'évènement perturbateur, mettons une piqûre de scorpion, trouble l'ordre normal des choses (Maât) et, théoriquement, il n'aurait pas dû se produire.
C'est une manifestation des forces négatives qui menacent l'ordre établi.
Le premier travail du magicien va être en quelques sortes de << banaliser >> l'évènement ou plus exactement de le rendre compréhensible en le transférant dans le monde des dieux.
Dans certains cas, lorsque le transfert n'est pas nécéssaire, la simple force magique du magicien suffit pour écarter le mal, e.g. << viens-tu pour embrasser cet enfant. Je ne permettrai pas que tu l'embrasses ! >> dit le magicien à un revenant.
A ce moment, l'évènement se transforme : ce n'est plus un élément perturbateur inexpliqué et inexpliquable.
On le compare à un évènement déjà connu afin que, de même que cet évènement eut un heureux dénouement dans le monde des dieux, de même le patient doit guérir.
En réintégrant ainsi l'évènement isolé et perturbateur dans la sphère du collectif, on agit sur le psychisme du patient.
Le deuxième aspect de ce transfert est l'implication des dieux.
En resituant la scène dans la scène archétype du monde divin, on oblige les dieux à considérer le cas du patient comme les concernant directement.
On pôurrait dire également que, puisque l'évènement perturbateur << menace >> l'ordre du monde, il menace aussi, d'une certaine mesure, l'ordre divin. En le transférant dans le monde divin, on rend compte du système qui le rend possible.
Le magicien rend cohérent ce qui, au premier abord, semble incohérent. Ceet conhérence s'exprime au travers de récits ou d'allusions mythologiques qui sont eux-mêmes l'expression de l'univers social.
Le magicien représente la société dans la mesure où, à travers lui, la patient désorienté par ce qui lui arrive trouve une explication à son mal.
Le magicien propose une signification, donne un sens, est source de références. I l offre tout de suite une explication symbolique au travers de laquelle l'ordre se rétablit.
Dans le récit mythique assuré par la collectivité, le patient revit son mal et y puise la possibilité d'une guérison.
On peut dire que l'action du magicien est au moins aussi importante pour la société qu'elle l'est pour le patient.
La présence du << comme >> est facultative. Il suffit souvent de transférer la situation du patient dans le mythe archétype de la situation vécue.
Prenons un exemple simple :
<< Charme pour chasser la migraine.
La tête d'un tel, fils d'une telle, est la tête d'Osiris Onnophris, sur la tête de qui furent placés trois cent soixante-dix-sept serpents divins, qui crachent des flammes, pour le contraindre à abandonner la tête d'un tel, fils d'une telle, comme (mi) la tête d'Osiris. >>
La tête du patient est comparée à celle d'Osiris. Il ne s'agit d'indiquer au mal qu'il s'est fourvoyé, ainsi qu'on l'a interprété, mais d'un véritable transfert, renforcé par la présence de la proposition mi, << comme >>.